Dans une volonté de développement du marché sur lequel nous souhaitons nous implanter – savoir les nouvelles technologies au plus proche des utilisateurs – dans cette société en mouvement qu’est l’Iran, il est nécessaire de prendre en compte les derniers événements survenus à l’échelle internationale et d’en tirer profit lorsque ces derniers le permettent.
Depuis les résultats des élections étasuniennes jusqu’à la monté de l’influence russe et asiatique sur la scène mondiale, notre groupe a besoin de savoir quel position adopter pour conserver l’avance qui semble être la sienne dans l’établissement d’une certaine hégémonie de nos produits sur le sol iranien, mais également dans l’idée de faire de la France un pays d’appui pour le gouvernement iranien, sans pour autant nuire aux traités et contrats passés entre elle et les Nations qui, elles, souhaitent voir l’Iran en marge de l’économie globale. Par conséquent, c’est un travail de recherche minutieux et d’une certaine diplomatie qui intéresse notre étude, qui pourrait se traduire par une interrogation de la sorte : quelles sont les opportunités à saisir pour développer le commerce extérieur français dans le domaine qui est le nôtre ?
Dès la première semaine au pouvoir, le nouveau Président assène le coup final au problème du Moyen-Orient ; les échanges avec l’Iran sont promis aux oubliettes. Une telle violence pourrait être légitime au regard des alliances financières et partis-pris de Trump à l’échelle internationale. D’un côté, les pays pétrolifères de la péninsule arabique restent le premier fournisseur des USA en or noir ; par conséquent, les jeux contemporains et religieux qui animent les relations entre ces pays, dont les pouvoirs sont sunnites, et l’Iran à majorité chiite. Cette dissension est le prétexte idéal pour l’administration présidentielle pour s’écarter des engagements et promesses d’ouverture posés sur la table des négociations par l’administration Obama. Un tel revirement de situation est également une main tendue à Israël qui, quoique ce pays qui n’aime personne parce qu’il se méfie de tout tolère certains échanges avec les pays de la péninsule arabe – pour le pétrole – qui, donc avait en horreur les dispositions de Barack Obama vis-à-vis de l’Iran. La Perse ne représentant rien d’autre qu’un ennemi potentiel et puissant pour un peuple israélien intéressé par une remise en place du Grand Israël antique. Or, si les Perses parvenaient à rejoindre l’ensemble des pays développés en termes de technologies, de marché, de finances et de puissance militaire, les volontés hébraïques seraient ruinées car les Iraniens possèdent déjà une force capable de les tenir en respect, mais surtout de les envahir s’ils se trouvait que les USA mettaient un terme à la protection qu’ils ont mise en place depuis 1948 dans la région.
Une telle opposition contre l’Iran va de pair avec un certaine vision malsaine du Président quant à l’Union européenne. En effet, les diverses crises par lesquelles est passée notre continent, notamment ces cinq dernières années, l’effondrement quasi-global du système économique, politique et social de l’Union offre un spectacle peu engageant à première vue pour le monde. A cela viennent s’ajouter les prochaines élections, en France et en Allemagne, qui promettent d’être une tragédie morale et diplomatique ; à l’instar du « America » first, de nombreux partis politiques radicaux se sont vus confortés dans leurs volontés tout aussi isolationnistes que celles de Trump. Cependant, le point de conflit ne se trouve pas dans le seul désir de protéger le marché américain, mais surtout dans l’idée que l’Union européenne est faible et fragile aux yeux de la présidence américaine. L’UE représente un marché incomparable, certes, mais dont les dissensions internes, le manque de puissance militaire, la volonté d’indépendance face au Dollars américain sont des points débiles. Le Brexit est un témoignage de cette faiblesse d’une Europe incapable de retenir ses membres les plus puissants, incapable de protéger ses frontières, de voir au-delà des préjugés historiques pour faire entrer la Turquie et la Russie dans ses frontières, sinon physiques, du moins économiques.
C’est ici un deuxième lien de discorde entre les USA et l’UE, une deuxième valeur ajoutée à notre démarche industrielle.
La grande révolution apportée par Trump est son attrait pour la Russie, sa volonté de tisser des liens solides entre l’économie russe et celle de son pays. Une volonté qui dépasse les conflits passés, qui fait faire un retour au monde moderne à l’époque tsariste, alors que les USA et la Russie n’avaient pas de grandes raisons d’être en conflit. C’est un réchauffement climatique international qui fait oublier la Guerre froide et les oppositions nées des stratégies de puissance des deux grands de ce monde sur les quarante dernières années. Un tel rapprochement est un signe pour le monde qui doit comprendre qu’alors, au lieu d’avoir les USA comme seuls à jouer le rôle de gardien de l’équilibre mondial – gardien qui sème le trouble partout où il s’égare – nous aurons un pouvoir économique indépassable allié à la plus grande force militaire du vieux continent et de l’Asie. Pour l’économie comme pour la sûreté globale, cela pourrait n’envisager rien de bon car, comprenant que la Russie, si elle se rangeait du côté américain, n’aurait plus aucun autre obstacle que les ententes à réaliser avec les Américains sur le modus operandi à l’échelle mondiale dans les domaines de la finance, du militaire et de la diplomatie. La fin d’une telle division des schémas de pouvoir permettrait aux USA d’en terminer avec la Chine, l’Europe, l’Inde et de se permettre de développer l’Afrique pour ses propres bénéfices.
Cependant, une telle approche est délicate car les Russes ont avec de nombreux pas des liens plus profonds et plus forts qu’ils n’en ont avec les USA, qui restent encore le premier adversaire international des volontés américaines en termes d’hégémonie. Une ardeur et une inventivité à toute épreuve, de la part du géant de l’ex-URSS, ont su tenir en alerte tous les experts militaires et sociaux américains ces dernières décennies. Aujourd’hui, la mise en place d’une telle alliance serait soumise à un repositionnement de la Russie dans ses engagements auprès de partenaires tels que la Chine, l’Inde et l’Iran pour ce qui nous intéresse. Un mouvement délicat.
En termes de développement de notre entreprise, mais aussi en rapport avec les opportunités pour la France qu’ouvrent de tels revirements de situation, dans l’idée d’un lien nouveau à tisser avec l’Iran, les événements récents sont une réelle chance. En effet, d’un point de vue simplement diplomatique, la France a maintenant libre cour en Iran puisque les USA vont augmenter leurs sanctions contre les Perses, mais vont également lâcher la bride de l’Union européenne que la nouvelle présidence américaine déconsidère tout-à-fait. Moyennant quelques prudences, notamment vis-à-vis de la Turquie, des pays de la péninsule arabe et d’Israël – que la France depuis Charles De Gaulle ne respecte que par souci de se montrer bienveillante et responsable face à un monde qui la pointe du doigt pour le Vel-d’Hiv, mais également parce que cela arrangeait ses affaires avec les Etats-Unis – les pouvoirs français, dont nous sommes pratiquement certains qu’ils tomberont aux mains d’Emmanuel Macron (grand défenseur des entrepreneurs), auront toute liberté d’ouvrir les portes de l’Empire d’Iran et de ses marchés.
Par ailleurs, si un rapprochement effectif venait à se conclure entre les USA et la Russie, notre groupe, qui a pour objet de recherche et de développement les nouvelles technologies – en aviation, en transports, en technologies mobiles et connectées – verrait la réduction des contrats commerciaux entre les Russes et les Perses qui se sentiraient trahis ; qui le seraient certainement pour la raison qu’une telle alliance entre les deux vieux ennemis impliquerait un reniement des alliances de l’ancienne puissance soviétique passées avec les marginalisés du monde développé. De plus, un éloignement américain des actions européennes, mais surtout de ses finances et de son économie permettrait de faire souffler un air nouveau sur les échanges entre ses membres. Si les USA nous abandonnent, l’Allemagne perdra son bâton de soutien, les Anglais leur moyen d’influence auprès des continentaux, la France reprendrait alors sa place de première force au centre de l’Europe. Or, avec une conduite digne des de relever les défis qui seront ceux de demain, les Français pourraient aider au maintien de l’Union européenne, au renforcement des coopérations entre les sociétés, tout en appuyant les démarches de ses industriels à l’étranger, notamment en Iran.
Le scénario en préparation n’est point catastrophique, il appelle cependant à une délicatesse et à une capacité de prévision des mouvements généraux de la part des puissances autour, comme des marchés et des autres industriels du secteur qui est le nôtre. Toutefois, une mise à l’écart plus grande encore de l’Iran sur la scène internationale, une volonté d’en faire un nouveau territoire de terroristes est une chance pour nous qui, en incarnant une main tendue, un pouvoir tolérant et sans préjugés, entreront sur le marché des Perses, dans leur société sans difficulté ; nous octroyant d’emblée la quasi-totalité des opportunités de développement de notre industrie, des bénéfices que cela représente.
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